Comment la production allégée peut être utilisée dans l’industrie agroalimentaire
21/03/2023
À l’aube de 2023, les exploitants canadiens d’aliments et de boissons de tous les secteurs continuent de se remettre lentement des revenus perdus pendant la pandémie et envisagent la nouvelle année avec un optimisme prudent.
Ce blogue a été rédigé en collaboration avec Jamil Karim, directeur des communications du Réseau canadien d’innovation alimentaire (RCIA), dans le but de fournir aux entreprises alimentaires canadiennes des renseignements de pointe sur le marché et d’aborder les défis auxquels le secteur est confronté aujourd’hui.
Le Rapport sur l’industrie alimentaire 2022 de FAC montre que le secteur de la fabrication de produits alimentaires a surpassé les autres secteurs en termes de reprise et de croissance, avec des ventes qui devraient augmenter de 7,4 % cette année. Mais avec des marges plus faibles, l’inflation, l’augmentation des coûts de l’énergie et des matières premières, l’incertitude mondiale et des consommateurs qui s’adaptent encore aux réalités économiques, les entreprises alimentaires continueront à faire face à de nombreux défis en 2023. Trois des plus grands obstacles à la réussite des entreprises alimentaires canadiennes aujourd’hui sont : les pénuries de main-d’œuvre, les perturbations de la chaîne d’approvisionnement et la réponse aux demandes changeantes des consommateurs sur des questions telles que la durabilité, la traçabilité et la transparence, ainsi que les emballages et les déchets plastiques.
L’utilisation de l’automatisation, de la robotique et de l’analyse des données peut aider l’industrie canadienne des aliments et des boissons à relever ces trois défis. Les entreprises qui introduisent des solutions numériques et des technologies d’automatisation peuvent renforcer la résilience de leurs systèmes et se trouver mieux préparées à saisir de nouvelles opportunités de marché et de croissance dans le monde entier.
Bien que le passage à la numérisation ait été plus lent dans le secteur alimentaire que dans d’autres industries, les entreprises alimentaires qui ajoutent l’automatisation, l’équipement connecté et les technologies d’avant-garde comme l’intelligence artificielle et la blockchain peuvent renforcer la traçabilité, la transparence et la solidité de leurs chaînes d’approvisionnement. En outre, l’automatisation aidera les entreprises à répondre à l’évolution des demandes des consommateurs avec une plus grande agilité, tout en atténuant les défis liés à la main-d’œuvre et à la sécurité alimentaire.
La robotique répond de plus en plus aux défis liés à la main-d’œuvre et à la chaîne d’approvisionnement dans de nombreuses installations de fabrication. Les robots et les systèmes automatiques sont conçus pour effectuer les tâches dangereuses, salissantes ou répétitives, afin que les employés puissent assumer des responsabilités plus qualifiées. En fait, il existe de nombreux systèmes robotiques collaboratifs dotés de protections supplémentaires afin qu’ils puissent travailler côte à côte avec leurs homologues humains. Les coûts de mise en œuvre des systèmes automatiques et de la robotique ont considérablement baissé au cours de la dernière décennie, tandis que les performances et la cohérence ont augmenté de façon spectaculaire.
Les entreprises alimentaires devraient également envisager d’investir dans des solutions de chaîne d’approvisionnement 4.0 qui améliorent les opérations et ajoutent plus de traçabilité et de transparence à leurs chaînes d’approvisionnement alimentaire. Dans les années à venir, il faut s’attendre à voir apparaître de nouvelles technologies qui fournissent aux opérateurs des analyses de données en temps réel pour les aider à gérer la chaîne d’approvisionnement et les stocks, ce qui permet aux entreprises d’optimiser l’utilisation des matières premières et de l’énergie, de réduire les déchets et d’atteindre des capacités de production et des marges plus élevées. L’analyse des données peut également être utilisée pour prévoir la maintenance préventive du système et prévenir les baisses de production.
En plus d’exiger une plus grande transparence, les Canadiens attendent de l’industrie alimentaire canadienne qu’elle devienne plus écologique en réduisant les déchets alimentaires, la consommation d’énergie, l’utilisation de plastique et les émissions de carbone, tout en construisant des chaînes d’approvisionnement plus durables. Investir davantage dans la numérisation et l’automatisation contribuera à mettre en place cette économie circulaire – de l’emballage et de la production à l’élimination des déchets – tout en supprimant les coûts et les inefficacités tout au long du processus.
Le Réseau canadien d’innovation alimentaire (RCIA) est une organisation à but non lucratif qui aide à accélérer l’innovation dans l’industrie des aliments et des boissons grâce à des liens, des collaborations et des investissements dans l’ensemble de l’écosystème alimentaire du Canada. Le RCIA a une occasion unique de voir l’innovation dans le secteur alimentaire grâce aux informations partagées par notre Conseil consultatif sur l’innovation et nos 2700+ membres. Ces informations permettent de financer des programmes et des services qui aident les entreprises alimentaires et leurs partenaires à commercialiser des idées novatrices, en mettant l’accent sur le développement de produits et de processus intelligents et sur les chaînes d’approvisionnement alimentaire durables. Le RCIA propose également YODL, une plateforme interactive en ligne conçue pour aider les professionnels de l’alimentation et des boissons de tous les secteurs de l’industrie à se connecter, à apprendre et à développer leurs activités.
Pour plus d’informations, visitez le site du RCIA ou contactez l’un de nos directeurs régionaux de l’innovation.
Comment puis-je tirer parti du financement public pour améliorer mon entreprise de produits alimentaires et de boissons ?
Pour relever les nombreux défis auxquels est confronté le secteur des aliments et des boissons, de nombreuses organisations canadiennes mettent continuellement en œuvre des projets Lean Six Sigma avec beaucoup de succès. Lorsqu’ils sont exécutés de façon intelligente et avant-gardiste, ces types de projets mènent presque toujours à des augmentations durables de la rentabilité.
Le cadre adaptable peut s’appliquer à presque tous les défis commerciaux et fournir une méthode structurée pour l’amélioration organisationnelle. Cet article est le troisième volet d’une série consacrée à l’industrie manufacturière, qui examine les défis auxquels sont confrontés les fabricants canadiens à l’horizon 2023 et la manière dont des méthodes telles que la production allégée et la mise en œuvre de financements publics peuvent contribuer à résoudre bon nombre de ces obstacles.
L’étude de cas ci-dessous présente des processus commerciaux obsolètes qui ne répondent plus aux normes du marché. Grâce à l’application d’initiatives Lean Six Sigma et à des subventions à l’embauche et à la formation, l’entreprise a transformé ses processus et a constaté des avantages immédiats en termes de revenus et de rentabilité.
Relever les défis de la main-d’œuvre
Pour les fabricants de produits alimentaires et de boissons, il peut être difficile de trouver suffisamment de personnel pour faire fonctionner les machines des installations. Non seulement les entreprises sont en concurrence pour les talents, faisant souvent des offres aux candidats avec de multiples possibilités d’entretiens, mais elles doivent également faire face à d’importantes démissions en raison de la pandémie de COVID-19 et du départ à la retraite des employés de la génération des baby-boomers.
Un rapport 2022 commandé par Food and Beverage Ontario a identifié des défis importants spécifiques au secteur de l’alimentation et des boissons. En particulier, les postes de production de première ligne semblent difficiles à pourvoir et à conserver pour les entreprises.
« En ce qui concerne le secteur manufacturier des aliments et boissons, ces pénuries sont particulièrement graves dans les postes de production de première ligne et d’apprentissage (c’est-à-dire les techniciens du contrôle de la qualité, les mécaniciens-monteurs, les électriciens et d’autres métiers spécialisés). Bien que les pénuries de travailleurs dans le secteur aient précédé la pandémie, ces problèmes ont été amplifiés avec l’apparition du COVID-19. Les employeurs se sont inquiétés des absences et des pénuries de main-d’œuvre liées à la pandémie, ce qui a exercé une pression supplémentaire sur les employés en place pour qu’ils atteignent les objectifs de production ».
L’étude révèle que les employeurs envisagent de nouvelles approches en matière de stratégies d’embauche et de maintien en poste afin de combler ces lacunes :
- L’augmentation des politiques de vacances
- Des augmentations de salaire
- D’autres avantages sur le lieu de travail.
Bien que l’évolution du lieu de travail puisse devenir une nouvelle norme pour le secteur des aliments et des boissons, les entreprises peuvent adopter d’autres approches pour relever leurs défis en matière de productivité et de main-d’œuvre.
Étude de cas d’un fabricant canadien d’aliments et de boissons
Un fabricant canadien d’aliments et de boissons a réussi à tirer parti des programmes de financement gouvernementaux pour relever les défis en matière de main-d’œuvre et de technologie auxquels le secteur est confronté aujourd’hui.
Réseau canadien d’innovation alimentaire
Le Réseau canadien d’innovation alimentaire (RCIA) offre certains des meilleurs programmes de financement au Canada pour l’industrie des aliments et des boissons. Le RCIA reçoit une partie du financement du Fonds d’innovation stratégique du gouvernement du Canada et ouvre fréquemment de nouvelles périodes d’admission.
Les principaux programmes à connaître sont les suivants
Ces programmes du RCIA varient en fonction des thèmes des projets, des critères d’admissibilité et des échéances, ce qui en fait des occasions idéales pour les entreprises manufacturières œuvrant dans l’industrie des aliments et des boissons.
Nous vous recommandons vivement d’adhérer à la plateforme YODL afin de vous tenir au courant de toutes les possibilités offertes par le RIFC, ainsi que du leadership éclairé de l’industrie.
Mise à jour de l’équipement avec le Fond de développement du sud ouest de l’Ontario (FDSOO)
Les fabricants de l’industrie des aliments et des boissons ont souvent besoin d’améliorer leurs machines. À mesure que le monde devient plus avancé sur le plan technologique, il existe des moyens nouveaux et novateurs pour les fabricants de faire plus avec moins. L’une de ces méthodes consiste à mettre en œuvre une approche de production allégée. Pour un aperçu général de cette méthodologie, veuillez lire l’article n° 1 de cette série, Lean Manufacturing a General Guide.
Le financement de l’expansion des entreprises par le biais du Fond de développement du sud ouest de l’Ontario (FDSOO) permet aux entreprises d’investir dans de nouveaux équipements et installations, ainsi qu’aux organisations de développement économique, aux municipalités et aux consortiums d’investir dans l’infrastructure ou de mettre en œuvre des stratégies visant à promouvoir les intérêts régionaux.
L’entreprise canadienne qui fait l’objet de notre étude de cas se débattait avec des machines dont le volume de production était faible, des systèmes obsolètes et qui produisaient trop de produits mis au rebut. Pour résoudre ce problème, l’entreprise savait qu’elle devait acheter de nouveaux équipements et mettre en œuvre un nouveau système pour améliorer ses installations.
Pour atteindre ces objectifs, l’entreprise a travaillé avec des experts en financement du gouvernement canadien pour rédiger et soumettre une demande gagnante dans le cadre du programme FDSOO. Grâce à son succès, l’entreprise a pu améliorer considérablement son investissement avec un soutien financier d’un peu moins d’un million de dollars. Cette entreprise canadienne a mis en œuvre une approche de production allégée qui a permis d’augmenter considérablement la productivité et de réduire les rejets, ce qui constitue une véritable réussite en matière de financement.
Comment les subventions gouvernementales comme la Subvention Canada-Ontario pour l’emploi (SCOPE) aident à embaucher et à former les employés
Lorsque vous prévoyez d’accroître ou de développer votre main-d’œuvre, il existe des initiatives gouvernementales pour les activités de recrutement afin de trouver des travailleurs qualifiés et de s’assurer qu’ils possèdent les compétences et les capacités nécessaires pour que votre entreprise prospère.
Ces programmes aident les entreprises à embaucher du personnel, à améliorer leur efficacité et à former leurs employés dans de nouveaux domaines tels que les technologies/machines avancées ou les systèmes opérationnels.
La SCOPE offre aux employeurs des subventions pour l’achat de programmes de formation professionnelle de tiers, y compris pour la formation à des compétences très demandées. En améliorant l’employabilité et la valeur des employés, cette entreprise a pu maximiser son potentiel de financement et augmenter sa productivité.
Cette entreprise canadienne a pu obtenir une subvention Canada-Ontario pour l’emploi (SCOPE) afin de compléter plus de 250 000 dollars de coûts de formation des employés. En compensant les coûts de formation des employés, cette entreprise a pu améliorer considérablement ses opérations et les compétences de ses employés tout en réduisant drastiquement les coûts et les risques associés.
Commencer avec le financement gouvernemental
Les fabricants canadiens peuvent tirer parti de divers programmes et possibilités énumérés dans le présent article. Toutefois, le processus d’identification des programmes de financement gouvernementaux n’est que la première étape. Une fois que votre entreprise dispose de cette information, elle doit harmoniser les projets pertinents et les dépenses stratégiques, puis élaborer et présenter une demande détaillée.
Vous n’êtes pas seul dans ce processus. Pour plus d’informations sur les options qui s’offrent à vous ou pour commencer à présenter une demande, téléchargez notre diaporama gratuit ou contactez notre équipe dès aujourd’hui.
Ce blog a été rédigé en collaboration avec Jamil Karim, directeur des communications du Réseau canadien d’innovation alimentaire (RCIA), afin de fournir aux entreprises alimentaires canadiennes des informations de pointe sur le marché et de relever les défis auxquels le secteur est confronté aujourd’hui.
