Les différences entre les cultures d’entreprise des provinces canadiennes

Bien qu’il existe de nombreuses ressources Internet pour les étrangers sur la culture d’entreprise canadienne, il y a relativement peu d’articles décrivant les différences entre les régions.

Il serait évidemment difficile de couvrir toutes les distinctions régionales, mais voici quelques points clés sur des sujets allant des exportations à l’étiquette, afin d’aider les chefs d’entreprise de n’importe quelle province à mieux comprendre leurs partenaires et clients extra provinciaux.

Explorer les affaires dans les provinces maritimes et à Terre-Neuve-et-Labrador

Si la première chose qui vous vient à l’esprit lorsque l’on évoque le Canada atlantique est les fruits de mer, vous êtes sur la bonne voie. Les fruits de mer ont toujours été l’un des principaux produits d’exportation de la région, les États-Unis étant son principal marché.

Les propriétaires d’entreprise peuvent également être curieux de savoir que les prix de l’immobilier au Canada atlantique sont relativement bas, ce qui peut contribuer à réduire les coûts d’exploitation des entreprises.

Le coût de location d’un espace de bureau au centre-ville de Halifax est d’environ 30 $ le pied carré. À titre de comparaison, le coût de location d’un espace de bureau à Toronto, sur Bay Street, est de 68 $, et à Vancouver, sur Burrard Street, de 55 $ (Intelligent Office).

Voici quelques autres informations sur les provinces maritimes et Terre-Neuve-et-Labrador que vous ne connaissez peut-être pas :

• Les provinces de l’Atlantique ont la plus forte proportion de diplômés de l’enseignement supérieur au Canada. La région compte également 16 universités, ce qui fait de l’enseignement postsecondaire l’un de ses principaux produits d’exportation.
• L’industrie des pubs est florissante : St-John’s est la ville canadienne qui compte le plus grand nombre de bars par habitant, suivie de près par Halifax.
• Terre-Neuve-et-Labrador, qui était autrefois considérée comme l’une des provinces les plus faibles sur le plan économique, a développé l’exploitation de ses minéraux, de sa capacité hydroélectrique et de son pétrole offshore, et est aujourd’hui considérée comme une province dont le PIB par habitant est supérieur à la moyenne.
• Les Canadiens de l’Atlantique se soucient peut-être davantage des bonnes manières que les autres régions du pays : selon une enquête récente, 52 % des Canadiens pensent que les gens sont moins polis qu’il y a cinq ans, mais ce chiffre monte à 58 % dans les provinces maritimes.

Comprendre les cultures d’entreprise de l’Ouest canadien

Les dernières élections fédérales ont clairement montré qu’il existait des points de vue très différents entre l’Ouest canadien et certaines autres régions du pays, ce dont les entreprises interprovinciales devront tenir compte. Selon un article d’Affaires mondiales Canada, les généralisations peuvent “soulever des questions délicates de régionalisme” si les Canadiens du centre sont perçus comme parlant au nom du reste du pays.

Mais l’Ouest ne se résume pas au mécontentement. Voici quelques faits convaincants sur l’environnement commercial de l’Ouest pour les propriétaires d’entreprises :

• Si l’une des principales exportations du Manitoba est, sans surprise, le blé, elle est suivie par les exportations de médicaments (substances utilisées en thérapie). Les autres exportations les plus importantes sont les pièces détachées pour l’aérospatiale et les meubles.
• Les excellentes terres agricoles de la Saskatchewan et l’exploitation de l’uranium, de la potasse, du gaz de schiste et d’autres ressources ont favorisé une croissance record de la population, de l’emploi, des investissements et des exportations au cours de la dernière décennie.
• Bien que les projets d’oléoducs aient suscité la controverse dans le pays (alimentant certains des résultats des élections fédérales), la production des sables bitumineux de l’Alberta devrait presque tripler entre 2012 et 2035.
• Lonely Planet observe que les régions les plus à l’ouest de la Colombie-Britannique sont très accueillantes. Les voyageurs au Canada doivent “s’attendre à ce que tout le monde, des vendeurs aux serveurs des restaurants, engage la conversation avec vous”, mais “les gens sont particulièrement enthousiastes sur l’île de Vancouver”.

Les voyageurs d’affaires qui se rendent dans l’ouest du Canada devront également tenir compte de l’abondance des cultures au sein de la population et de leurs différences. Par exemple, l’experte en étiquette Nina Durante indique que, dans une réunion de style canadien, vous pouvez vous attendre à une approche d’équipe où tout le monde parle, alors que dans une réunion d’affaires de style japonais au Canada, la personne la plus haut placée peut faire tout ou presque tout le temps de la conversation.

Un environnement commercial en évolution en Ontario

Vous associez peut-être l’Ontario au siège du gouvernement fédéral à Ottawa et aux centres culturels et d’affaires de Toronto. Ces villes sont essentielles, mais il se passe beaucoup d’autres choses dans la province qui intéressent les entreprises.

Industries manufacturières et industries de services

Une grande partie du secteur manufacturier canadien est basée dans le sud de l’Ontario. Next Generation Manufacturing Canada (NGen), la supergrappe de fabrication avancée du Canada, a son siège à Hamilton (Ontario). Son objectif est de mettre en relation des entreprises avec des technologies innovantes afin de faire progresser la fabrication de pointe au Canada.

L’industrie des services de l’Ontario a également connu une croissance substantielle. Les industries de services représentent aujourd’hui 77,5 % du PIB de l’Ontario, contre 11,9 % pour l’industrie manufacturière.

Nord de l’Ontario

Les ressources du Nord de l’Ontario possèdent un fort potentiel pour stimuler la croissance économique. Par exemple, en 2018, l’or était le deuxième produit d’exportation de l’Ontario, derrière les véhicules à moteur. Le développement de l’infrastructure permettant d’accéder à ces ressources est un travail en cours entre les gouvernements fédéral et provincial.

Ontario Tech

Invest Ontario a observé que sept des dix plus grandes entreprises technologiques du monde mènent des activités de recherche et de développement en Ontario, notamment Microsoft, IBM et Intel. L’industrie technologique ontarienne compte également des sous-secteurs bien développés dans les domaines de l’intelligence artificielle, des médias numériques interactifs et de la technologie quantique. De plus, le secteur technologique de l’Ontario est peut-être en train de donner le ton :

Le secteur technologique de l’Ontario pourrait donner un coup de pouce à l’industrie automobile de la province, car le gouvernement de l’Ontario investit dans le financement du développement de la technologie des véhicules autonomes.

Le secteur technologique modifie également la culture d’entreprise en Ontario. Les entreprises technologiques ont tendance à avoir des attentes plus décontractées en ce qui concerne les tenues professionnelles, à investir davantage dans des avantages tels que des subventions pour la remise en forme et des déjeuners traiteur pour les employés, et à mettre en œuvre des politiques de vacances ouvertes.

Valeurs clés des entreprises québécoises

Au Québec, le français est la langue des affaires. La loi 101 a fait du français la langue officielle du gouvernement, des tribunaux, des lieux de travail, de l’enseignement, des communications et du commerce au Québec. Toutes les communications commerciales doivent donc se faire en français, sauf accord contraire.

Bien que cette loi ait limité certaines opportunités des entreprises québécoises avec les entreprises internationales, l’industrie aérospatiale du Québec est bien développée, avec des exportations s’élevant à 7,6 M$ en 2018. Les autres industries importantes sont la foresterie, l’exploitation minière, les aliments et les boissons.

Le chocolat et les autres préparations alimentaires à base de cacao ont totalisé plus de 1M$ d’exportations québécoises en 2018.

I choose Montréal / Je choisis Montréal, une initiative de l’agence de développement économique de Montréal et du gouvernement du Québec, donne un aperçu de la culture d’entreprise du Québec :

• Les structures hiérarchiques des entreprises ont tendance à être plus souples qu’ailleurs au Canada, avec des gestionnaires accessibles et des possibilités pour les employés motivés de gravir les échelons.
• En été, certaines entreprises commencent une demi-heure plus tôt et ferment une demi-heure plus tard. Cela permet aux employés de prendre leur vendredi après-midi.
• Les entreprises sont susceptibles d’accueillir les parents de jeunes enfants avec des horaires flexibles et des journées de travail à domicile.

Autre remarque : ceux qui cherchent à développer leur entreprise dans la grande région de Québec doivent savoir que le faible taux de chômage, le vieillissement de la population et la forte croissance économique ont conduit de nombreuses entreprises québécoises de la région à compter sur le recrutement étranger. Québec d’abord dispose de ressources qui peuvent faciliter l’embauche internationale, et les propriétaires d’entreprise peuvent également se renseigner sur le programme fédéral Entrée express du gouvernement du Canada pour l’embauche de travailleurs étrangers.

La frontière économique du Nord du Canada

Le Nord du Canada est parfois négligé dans les analyses économiques et culturelles en raison de sa faible densité de population : Le Nunavut, les Territoires du Nord-Ouest et le Yukon comptent environ 113 000 habitants. Cependant, l’Agence canadienne de développement économique du Nord décrit l’importance du Nord :

• Le Nord représente près de 40 % de la masse continentale du Canada.
• Il compte un grand nombre d’habitants autochtones du pays. Les peuples autochtones représentent 85 % de la population du Nunavut, 50 % de celle des Territoires du Nord-Ouest et 25 % de celle du Yukon.
• Il possède des mines de diamants de classe mondiale et d’importantes réserves de pétrole et de gaz. Le gouvernement du Canada considère donc que le Nord a un énorme potentiel de création de richesses et d’emplois.

Le Nord devrait gagner en importance au cours des prochaines décennies en raison de la fonte des calottes polaires, qui pourrait un jour créer un passage du Nord-Ouest pour le transport maritime international.

En outre, les populations du Nord sont jeunes et croissent rapidement. En réponse, le budget fédéral 2019 s’est engagé à financer un groupe de travail chargé d’étudier l’enseignement postsecondaire, en mettant l’accent sur des recommandations visant à améliorer l’accès à l’éducation dans le Nord. De plus, le financement d’un nouveau bâtiment scientifique au Collège du Yukon qui jettera les bases pour faire du Collège la première université du Nord canadien.

Autres ressources pour le financement des petites entreprises canadiennes

Les entreprises qui souhaitent en savoir plus sur le climat des affaires dans chaque région peuvent s’adresser aux agences de développement régional du Canada, qui stimulent la croissance économique dans chacune des six régions du pays. Les entreprises qui souhaitent se développer à l’échelle nationale et internationale peuvent également explorer les possibilités offertes par les gouvernements provinciaux et fédéral en matière de financement du développement des entreprises, d’investissement en capital et d’adoption de technologies.

Découvrez comment vous pouvez vous y retrouver dans le paysage du financement public en téléchargeant notre diaporama intitulé “Naviguer dans le processus de financement public” pour vous tenir au courant des programmes de financement public et du nombre de demandes reçues.