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De la start-up à la petite entreprise : L’évolution des options de financement et de soutien
26/01/2023
La qualité d’une idée commerciale dépend de la capacité de l’entrepreneur ou de l’équipe à la développer et à la nourrir à partir de la base. Pour avoir le potentiel de réussir, chaque entreprise en démarrage doit obtenir une certaine forme de soutien en capital, que ce soit par le biais d’un investissement personnel, d’un soutien familial, d’investisseurs providentiels ou par d’autres moyens. Il est tout aussi important de maintenir ce flux de trésorerie pour assurer la croissance future. C’est plus facile pour certains, plus difficile pour d’autres, mais en fin de compte, c’est important pour tous.
Pour créer une entreprise, il faut comprendre les risques d’un taux d’échec élevé. En effet, en moyenne, 20 % des entreprises canadiennes en phase de démarrage ne parviennent pas à se développer au cours de leur première année, et environ 60 % d’entre elles ne parviennent pas à exceller suffisamment au cours de leurs trois premières années d’existence. Cependant, selon CBInsights, 38% des startups se dissolvent en raison d’un manque de liquidités ou de capacité à lever de nouveaux capitaux, ce qui souligne l’importance cruciale du soutien financier pour les startups afin d’atteindre le succès.
La recherche d’un soutien financier, de ressources solides et d’un mentorat guidé devrait être une priorité vitale pour tout entrepreneur souhaitant franchir le plafond de verre qui empêche de nombreuses entreprises en phase de démarrage d’atteindre de grands sommets.
En raison d’un risque moindre et d’une plus grande récompense à des fins d’investissement, le gouvernement du Canada établit et fournit la majorité des programmes de financement pour les entreprises matures qui ont été constituées en société depuis au moins deux ans, qui ont un revenu net positif et qui comptent au moins 15 employés sur leur liste de paie.
Malgré ce revers difficile, il existe de nombreuses options de soutien pour les entreprises canadiennes en phase de démarrage, qui offrent des conseils personnalisés et des possibilités de financement susceptibles d’augmenter considérablement les chances de croissance et de réussite à long terme d’une entreprise.
Le présent article vise donc à résumer le processus auquel est confrontée une jeune entreprise et qui peut la conduire à devenir une petite entreprise prospère, ainsi que l’évolution des ressources, des subventions du gouvernement canadien et des options de financement disponibles tout au long de ce parcours.
Les différences entre une startup et une petite entreprise
En tant qu’entrepreneur en démarrage, il peut être difficile de définir le moment où le passage au statut de petite entreprise peut se produire. Qu’est-ce qu’une petite entreprise au Canada ? Étant donné que les petites entreprises sont définies comme des “entreprises comptant moins de 100 employés rémunérés” et que 99,8 % de toutes les entreprises canadiennes sont des petites et moyennes entreprises (PME) comptant moins de 500 employés, quelle est la véritable différence entre une entreprise en démarrage et une petite entreprise ?
Les principales différences entre les startups et les petites entreprises
La vérité est qu’il existe une variété de définitions de ce qui constitue une petite entreprise, et qu’elles sont principalement basées sur le chiffre d’affaires, le nombre d’années d’existence, le nombre d’employés d’une entreprise et, par conséquent, l’accès aux options de financement appropriées.
À titre d’orientation générale, voici quatre façons dont les petites entreprises se distinguent des jeunes pousses :
- Portée de l’entreprise et taux de croissance
- Une petite entreprise constituée en société possède, sous une forme ou une autre, un plan d’entreprise complet comportant des objectifs, des projets et des échéances.
- Une entreprise en phase de démarrage n’a pas de limites à sa portée ou à sa croissance d’un point de vue stratégique et se concentre plutôt sur la conquête d’une part de marché aussi importante que possible au cours des phases initiales. Son taux de croissance devrait être beaucoup plus rapide afin de prouver sa viabilité.
- Innovation et technologies
- Une petite entreprise a déjà trouvé sa place sur le marché, prouvant que ses produits et/ou services sont utilisés et peuvent contribuer de manière productive à l’économie.
- Une jeune entreprise, en revanche, doit créer quelque chose de tout à fait nouveau ou améliorer ce qui existe déjà afin de se tailler une place dans un marché en constante évolution et en pleine croissance.
- Équipe, recrutement et gestion
- Les petites entreprises sont en activité depuis suffisamment longtemps pour suivre des processus de recrutement plus structurés, des styles de gestion d’équipe et établir des routines d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, quelle que soit leur taille (une petite entreprise compte au moins 5 employés, toute entreprise inférieure étant définie comme une micro-entreprise).
- En revanche, les entreprises en phase de démarrage ne comptent qu’une ou deux personnes qui ne réalisent souvent aucun profit pendant des années, après avoir investi leur propre argent ou avoir vécu de l’aide à l’investissement allouée sous la forme d’un paiement temporaire de type salarial.
- Les startups doivent continuer à progresser afin d’augmenter le nombre d’employés qu’elles sont en mesure d’embaucher et d’établir le processus d’embauche et de formation de chaque nouveau poste.
- En résumé, les petites entreprises peuvent offrir la sécurité d’emploi, la longévité, des avantages et beaucoup moins de risques que de signer pour un poste dans une entreprise en démarrage qui pourrait fermer ses portes dans un an. Toutefois, le fait de jouer un rôle clé au sein d’une jeune entreprise peut offrir d’excellentes opportunités de carrière et de planification stratégique qui auront un impact sur l’ensemble de l’entreprise.
- Bénéfices et financement
- Une grande différence financière entre les start-ups et les petites entreprises réside dans la disponibilité des options de financement, ce à quoi les petites entreprises incorporées ont généralement plus facilement accès.
- Les petites entreprises sont souvent viables par elles-mêmes, sans subir la pression de sources de financement externes, telles que les investisseurs providentiels, qui exigent davantage de rapports d’avancement.
- De même, une petite entreprise se concentre sur la poursuite de ses bénéfices, alors qu’une startup se concentre sur la création d’un produit, d’une solution ou d’un service qui peut être accepté par les consommateurs – ce qui doit être réussi avant qu’une startup ne réalise ses premiers bénéfices.
Qu’est-ce qui empêche une startup de devenir une petite entreprise ?
Une étude approfondie intitulée “The Top 12 Reasons Startups Fail” réalisée par CBInsights a analysé plus de 110 startups canadiennes après leur échec afin de déterminer les raisons pour lesquelles elles n’ont pas été en mesure de progresser sur leurs marchés respectifs.
Les principaux résultats sont présentés dans cette infographie :
Les prochaines sections se concentrent donc sur les ressources de soutien et les options de financement disponibles qui visent à empêcher les entreprises en démarrage de rencontrer les problèmes courants observés dans les conclusions de CBInsight.
Options de soutien financier et ressources gratuites pour les entreprises en phase de démarrage
Selon le Centre de recherche et de statistiques sur les PME du Canada, environ 95 000 jeunes entreprises sont créées chaque année au Canada. Beaucoup de ces entreprises échouent. Dans la majorité des cas, elles échouent en raison d’une mauvaise planification due à un certain nombre de raisons sous-jacentes (voir l’infographie ci-dessus).
Pour donner à une jeune entreprise toutes les chances de réussir, les entrepreneurs doivent consacrer du temps à la rédaction d’un plan d’affaires solide, à la collecte d’informations, à la recherche de compatibilité avec le marché, à l’obtention de ressources précieuses et utiles, à l’obtention de conseils professionnels, à la demande d’options de soutien financier, et à bien d’autres choses encore.
“Il n’y a pas de voie royale parsemée de fleurs vers le succès. Et s’il y en a un, je ne l’ai pas trouvé, car le succès que j’ai atteint est le résultat d’un travail acharné et de nombreuses nuits blanches”.
– Madame C.J. Walker, entrepreneur, philanthrope et activiste politique et social.
Options de soutien financier pour les entrepreneurs en phase de démarrage
L’expression “ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier” est bien connue pour une bonne raison, et elle peut être particulièrement vraie lorsqu’il s’agit de la stratégie commerciale vitale d’une entreprise en phase de démarrage.
Lorsqu’une entreprise peut explorer et accéder à une multitude de sources de soutien, comme les subventions du gouvernement canadien et les options d’orientation, elle se dote d’une ligne de défense plus solide contre les ralentissements et les défis imminents qui l’attendent.
Voici quelques sources possibles de financement de démarrage pour les entrepreneurs canadiens :
- Investissement personnel et/ou communautaire
- Lorsque vous créez une entreprise, votre premier investisseur peut très bien être vous-même. Cela montre aux investisseurs et aux banquiers que vous croyez en votre plan à long terme pour votre idée d’entreprise et que vous êtes prêt à prendre les risques nécessaires.
- L’argent prêté aux entrepreneurs par le conjoint, les parents, la famille ou les amis est considéré comme du “capital patient”, c’est-à-dire un financement qui peut être remboursé plus tard, à mesure que les bénéfices de l’entreprise augmentent.
- Lorsqu’elles empruntent du capital patient, les entreprises en phase de démarrage doivent être conscientes que les prêteurs peuvent vouloir avoir des parts dans l’entreprise et qu’une relation d’affaires avec la famille ou les amis doit être discutée en détail avant d’accepter simplement le soutien.
- Financement par capital-risque
- Les investisseurs en capital-risque sont surtout intéressés par le soutien à l’innovation dans les entreprises technologiques à fort potentiel de croissance dans des secteurs spécifiques.
- Ils prennent un risque en prenant une participation au capital de la jeune entreprise pour l’aider à mener à bien un projet prometteur mais plus risqué.
- Les investisseurs en capital de risque s’attendent généralement à un bon rendement sur leur investissement, de sorte que la pression sur le progrès est à son plus haut niveau avec cette option de financement.
- La BDC dispose d’une équipe de capital-risque qui aide les entreprises en démarrage progressistes et novatrices à pénétrer stratégiquement le marché.
- Anges financiers
- Les anges financiers sont généralement des personnes fortunées ou des cadres d’entreprise à la retraite qui sont ou ont été des chefs de file dans leur domaine.
- Leurs investissements apportent un soutien financier ainsi qu’une connaissance de l’industrie grâce à leur expérience, leurs connaissances techniques et/ou de gestion, et souvent un réseau de contacts.
- Les anges financiers peuvent compenser les premières étapes de l’entreprise avec un financement moyen de 25 000 à 100 000 dollars.
- Comme les investisseurs en capital-risque, les anges financiers attendent un retour important sur leur soutien financier et les entrepreneurs ressentent souvent un grand stress pour atteindre les résultats.
- Incubateurs d’entreprises
- Les incubateurs d’entreprises sont des organisations et des programmes qui permettent aux startups et autres entreprises en phase de démarrage d’accéder à des investisseurs, à des fonds de démarrage, à des mentors, à des espaces de travail partagés et à des ressources techniques pour les aider à s’établir.
- Les incubateurs peuvent être financés par le gouvernement, soutenus par les cotisations des membres ou fournir un soutien en échange d’une participation au capital des entreprises.
- Prêts bancaires et autres programmes de soutien
- Les prêts bancaires sont la source de financement la plus couramment utilisée pour les entreprises en phase de démarrage.
- Les banques canadiennes offrent divers avantages, allant de services personnalisés à des calendriers de remboursement sur mesure.
- Futurpreneur Canada est un service de soutien aux entreprises qui alimente les passions des jeunes chefs d’entreprise du Canada depuis plus de vingt ans. Il s’agit du seul organisme national sans but lucratif qui offre un financement pouvant atteindre 60 000 $ (20 000 $ + 40 000 $ de la BDC), du mentorat et des outils de soutien aux futurs propriétaires d’entreprise âgés de 18 à 39 ans.
Ressources gratuites pour les entreprises canadiennes en phase de démarrage
À l’instar des ressources et des options de soutien offertes par Futurpreneur Canada, les entreprises en démarrage devraient envisager d’accéder aux ressources gratuites suivantes :
- Services des centres de recherche et d’innovation (CRI)
- Les CIR comprennent des spécialistes de l’entrepreneuriat et des analystes ayant des années d’expérience dans le monde des affaires, qui sont bien placés pour offrir des programmes et des services.
- Salons professionnels et événements de réseautage
- La participation à un salon professionnel ou à un événement de mise en réseau peut faire des merveilles pour une startup. Qu’il s’agisse de trouver d’autres possibilités d’investissement ou de diversifier la clientèle, ces rencontres en personne ou virtuelles peuvent permettre aux entrepreneurs de découvrir de nombreuses ressources nouvelles et gratuites.
- Liste de contrôle pour le financement d’une entreprise en démarrage au Canada
- Ryan offre une liste de contrôle téléchargeable gratuitement pour aider les entrepreneurs canadiens à établir une base solide dès le début afin d’être admissibles à plus de financement gouvernemental à l’avenir.
- La liste de contrôle comprend des informations sur la manière d’élaborer un plan d’affaires, des ressources commerciales utiles pour développer une entreprise et des options de financement pour améliorer les flux de trésorerie.
Transition vers une petite entreprise : Nouvelles options de financement
Une fois qu’une jeune entreprise a franchi les étapes cruciales qui consistent à prouver la valeur marchande de ses produits et/ou services par le temps et les bénéfices, elle évolue lentement mais sûrement vers une petite entreprise reconnue et établie.
Ce qui n’était pas disponible à l’époque de la jeune entreprise peut désormais être accessible. L’entreprise doit simplement répondre à des critères d’éligibilité clés et il existe des douzaines de programmes de financement gouvernementaux ouverts aux entreprises matures qui sont :
- Constituées en société au Canada depuis au moins trois ans
- Comptent au moins 15 employés rémunérés ; et
- Ont un revenu net positif.
“Un tout nouveau monde, un nouveau point de vue fantastique, personne pour nous dire non, ou où aller, ou pour nous dire que nous ne faisons que rêver…”
– Paroles d’Alan Menken dans le long métrage de Disney, Aladin, 1992.
Prochaines étapes : Découvrir et demander un financement public
Passer d’une start-up à une petite entreprise, c’est un peu comme sauter sur un tapis rouge magique ? C’est peut-être le cas. Avec une toute nouvelle gamme de possibilités de financement offertes par les gouvernements provinciaux et fédéral, et moins de pression de la part des investisseurs en capital ou des anges financiers, les petites entreprises peuvent commencer à explorer et à naviguer dans l’avenir de leur entreprise d’une manière plus stratégique et moins précipitée.
Cela ne veut pas dire qu’une entreprise en phase de démarrage ou une entreprise établie ne devrait pas continuer à rechercher un soutien extérieur. Le monde du financement public peut être plus attrayant et plus accessible que d’autres options de soutien financier telles que les prêts bancaires, mais le paysage n’est pas facile à comprendre. Presque tous les programmes de subventions et de prêts ont leurs propres critères d’éligibilité pour les candidats, les projets et les dates limites des programmes.
Il n’est pas simple de découvrir les subventions et les prêts gouvernementaux et d’en faire la demande. Les petites entreprises peuvent s’adresser à des fournisseurs de services qui ont une connaissance approfondie du financement canadien. Par exemple, Ryan, une entreprise de Ryan, peut aider à trouver ce qui convient le mieux aux projets à venir d’une entreprise tout en simplifiant le processus de demande grâce à une équipe de spécialistes professionnels du financement.